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Discussions actives

Lundi 28 Février 2005.

19h20 : DES BRIBES DE SON HERITAGE SPIRITUEL

"POUR l'EUROPE" de ROBERT SCHUMAN

 Robert Schuman nous éclaire sur le Devenir de l'Europe

 

 

 

 

 

Quelques textes essentiels sur la Culture et la Démocratie de

« Pour l’Europe », livre publié par Robert Schuman en 1963  

 

Nous ne sommes, nous ne serons jamais des négateurs de la patrie, oublieux des devoirs que nous avons envers elle. Mais au-dessus de chaque patrie nous reconnaissons de plus en plus distinctement l’existence d’un bien commun, supérieur à l’intérêt national, ce bien commun dans lequel se fondent et se confondent les intérêts individuels de nos pays.

La loi de la solidarité des peuples s’impose à la conscience contemporaine. Nous nous sentons solidaires les uns des autres dans la préservation de la paix, dans la défense contre l’agression, dans la lutte contre la misère, dans le respect des traités, dans la sauvegarde de la justice et de la dignité humaine. ( II p.38)

 

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Nous voilà donc, sous la contrainte de l’expérience, après tant d’échecs qu’a subis l’habileté diplomatique ou la générosité de certains hommes, tels que Aristide Briand,      en face des terribles menaces que font peser sur l’humanité les progrès vertigineux d’une science orgueilleuse, nous voilà donc ramenés à la loi chrétienne d’une noble mais humble fraternité.

Et par un paradoxe qui nous surprendrait, si nous n’étions pas chrétiens,- inconsciemment chrétiens peut-être – nous tendons la main à nos ennemis d’hier non simplement pour pardonner mais pour construire ensemble l’Europe de demain. ( II p. 44)

 

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Que cette idée d’une Europe réconciliée, unie et forte soit désormais le mot d’ordre pour les jeunes générations désireuses de servir une humanité enfin affranchie de la haine et de la peur, et qui réapprend, après de trop longs déchirements, la fraternité chrétienne. (II p.46)

 

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Il faut préparer les esprits à accepter les solutions européennes en combattant partout non seulement les prétentions à l’hégémonie et la croyance à la supériorité, mais les étroitesses du nationalisme politique, du protectionnisme autarcique  et de l’isolationnisme culturel.

A toutes ces tendances  qui nous sont léguées par le passé  il faudra substituer  la notion de la solidarité, c’est à dire la conviction que le véritable intérêt de chacun consiste à reconnaître  et à accepter dans la pratique l’interdépendance de tous. L’égoïsme ne paie plus. (II p.47)

 

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La tâche de l’homme politique responsable consiste à concilier, dans une synthèse parfois délicate mais nécessaire, ces deux ordres de considération, le politique et le profane. Notre vie est souvent obscurcie dans le dédale des problèmes et des options à faire et dans la passion des controverses. Mais il n’y a aucun conflit insoluble entre les deux impératifs, celui d’une doctrine immuable en ce qui concerne les principes et celui d’une sage application des contingences changeantes dont il faut tenir compte dans la vie des peuples comme dans celle des individus. (III p.65)

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Dès l’origine, le Christ était à l’opposé du fanatisme, puisqu’il a accepté d’en être la victime

la plus auguste. Son royaume n’était pas de ce monde. Cela signifie aussi que la civilisation chrétienne ne devait pas être le produit d’une révolution violente et immédiate, mais d’une transformation progressive, d’une éducation patiente, sous l’action des grands principes  de charité, de sacrifice et d’humilité qui sont à la base de la société nouvelle. (III p.66)

 

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La Démocratie ne s’improvise pas ; l’Europe a mis plus d’un millénaire de christianisme à la façonner. En Afrique, nous étions acculés à brûler les étapes. Non seulement on a donné un bulletin de vote à une population parfois illettrée, mais, ce qui est plus grave, on a abandonné le pouvoir à des hommes qui n’en ont fait aucun apprentissage et qui seront exposés sans défense à toutes les tentations de l’arbitraire et de l’injustice. Nous avons cherché à ralentir le rythme, à instaurer des contrôles ; c’étaient des précautions fragiles sous la poussée du nationalisme. Je voudrais pouvoir citer à ce sujet ce que Jacques Maritain, à la suite de Bergson, a écrit il y a plus de vingt ans déjà, au moment où s’élaborait une politique plus généreuse et plus chrétienne au sujet de nos territoires d’outre-mer. Je me borne à citer quelques formules particulièrement saisissantes :

«  Tenons compte de ce fait que la part de l’instinct et des forces irrationnelles est encore « plus grande dans l’existence collective que dans l’existence individuelle. Dès l’instant où « un peuple entre dans l’histoire en revendiquant sa majorité politique et sociale, de larges « portions d’humanité sont restées dans un état d’immaturité ou souffrent de complexes « morbides accumulés au cours du temps, et ce ne sont que l’ébauche ou la préparation de ce « fruit de civilisation que nous appelons un peuple. Comprenons que pour jouir de ses « privilèges de personne majeure sans risquer la faillite, un peuple doit être capable d’agir « en personne majeure…. »

«  Rien n’est plus aisé aux faux-monnayeurs politiques que d’exploiter pour l’illusion les « bons principes, et rien n’est plus désastreux que les bons principes mal appliqués…. »

Je conclus avec Bergson que «  la démocratie est d’essence évangélique parce qu’elle a pour moteur l’amour ».

La démocratie sera chrétienne ou elle ne sera pas. Une démocratie anti-chrétienne sera une caricature  qui sombrera dans la tyrannie ou dans l’anarchie…(III p.68-69-70)

( Le texte, dans le livre original ,n’est écrit ni en italique, ni souligné. Nous l’avons fait pour donner plus de relief à sa présentation).

 

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Pour la France, où cohabitent croyants et incroyants, où la collaboration de tous les citoyens de bonne volonté est plus que jamais une nécessité, nous acceptons la neutralité de l’Etat, à l’école publique comme dans toutes les institutions officielles. L’Etat comme tel ne saurait plus prendre parti pour une doctrine religieuse et philosophique. Mais il doit assurer à chacun la faculté d’agir et de s’épanouir, dans les limites de l’ordre public dont l’Etat a la responsa- bilité . Les démocraties contemporaines – les vraies, qui n’en ont pas seulement le nom et l’étiquette trompeuse – nous donnent l’exemple d’une juste compréhension des valeurs spirituelles et religieuses.  (III p.71+72)

 

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La mise en œuvre de ce vaste programme d’une démocratie généralisée dans le sens chrétien du mot trouve son épanouissement dans la construction de l’Europe.

 

Déjà la Communauté du Charbon et de l’Acier, l’Euratom et le Marché Commun, avec la libre circulation des produits, des capitaux et des hommes, sont des institutions qui modifient profondément et définitivement les relations entre les Etats associés ; ils deviennent en quelque sorte des secteurs, des provinces d’un même ensemble. Et cet ensemble ne pourra et ne devra pas rester une entreprise économique et technique : il lui faut une âme,  la conscience de ses affinités historiques et de ses responsabilités actuelles et futures, une volonté politique au service d’un même idéal humain.  (fin du ch. III, p.77+78)

 

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pro-europa | 19 h 20 | Rubrique : 3.1 Robert Schuman | Màj : 05/03/05 à 16 h 39

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